ACTUS DE LA FERME

22/10/2018

La migration des oiseaux

La migration des oiseaux

 

 

Les oiseaux migrateurs

Un oiseau migrateur est un oiseau qui voyage, en fonction des saisons, d'une zone de reproduction vers une zone d'hivernage, où il passe l'hiver. Contrairement aux espèces sédentaires, les oiseaux migrateurs ont besoin de changer d'habitat pour pouvoir s'alimenter. Par exemple, une espèce insectivore a plus de difficultés à trouver de la nourriture en hiver dans certaines régions d'Europe contrairement à une espèce granivore ou omnivore qui peut diversifier son alimentation.

Petite liste d'oiseaux migrateurs venant en France. Parmi les oiseaux qui font de grandes migrations se trouvent :

Ils vivent en France à la belle saison et en Afrique en hiver. D'autres oiseaux migrateurs restent sur le même continent.

 

La migration des oiseaux

Avant la migration, les oiseaux se regroupent et font un stock de graisse pour le voyage qui sera long et éprouvant car les grands migrateurs parcourent des milliers de kilomètres. Les dates de migration varient peu d'une année à l'autre. Elles dépendent de l'horloge interne de l'animal et de facteurs externes comme la durée du jour. La migration du printemps a lieu avant la reproduction et celle d'automne après la reproduction.

Lors de leur migration, les oiseaux peuvent s'orienter grâce au Soleil, au champ magnétique terrestre et à des repères visuels.

Les modifications du climat ont un impact sur les oiseaux migrateurs qui peuvent raccourcir leur voyage ou le décaler dans le temps.

 

Principe

Au début de l'automne, beaucoup d'oiseaux migrent sur de longues distances, principalement depuis les zones tempérées, vers le sud, puis reviennent vers le nord au cours du printemps. Les zones tempérées nordiques offrent l'avantage d'avoir des jours plus longs que les zones méridionales et elles offrent de plus longues plages de temps aux oiseaux pour nourrir leurs jeunes. Les zones méridionales, plus chaudes, offrent en revanche un approvisionnement alimentaire changeant peu avec la saison mais où la compétition alimentaire est plus élevée. L'avantage de la migration compense les coûts énergétiques et les dangers liés à la migration. La prédation peut en effet être augmentée pendant la migration. Certains rapaces, comme l'épervier d'Europe, suivent les groupes de passereaux migrateurs. D'autres, tel le faucon d'Éléonore, calquent leurs périodes de reproduction avec le passage automnal des passereaux. Des faits du même ordre ont été également observés chez une chauve-souris, la grande noctule. Le voyage des oiseaux migrateurs est souvent difficile ; bon nombre d'individus n'atteignent pas leur destination.

 

Variabilité de migration pour le milan noir

 

 

Classement par type de locomotion

Les oiseaux utilisent différents moyens pour migrer. Certaines espèces utilisent plus ou moins complètement le vol battu, comme les hirondelles avec des séquences de repos planées, d'autres espèces utilisent les courants ascendants pour consommer moins d'énergie, comme les rapaces migrateurs ou les cigognes. Plus rarement, certaines espèces migrent à la nage, comme les canards, et surtout les petits pingouins qui parcourent ainsi plus de 1 000 km, c’est-à-dire du Groenland au Spitzberg. D'une manière unique, le Manchot empereur parcourt des dizaines de kilomètres en marchant ou en glissant sur le ventre pour rejoindre sa zone de ponte, pourtant dépourvue de toute nourriture. Des adaptations anatomiques spécifiques pour l'alimentation en oxygène sont nécessaires aux oiseaux volant très haut, telle l'oie à tête barrée.

 

Le vol battu

Les fringillidés, les fauvettes, des Sturnidés utilisent ce genre de vol. Les observations sont rares pour les plus petits oiseaux, cependant il semble que ceux-ci volent plus bas que les oiseaux plus gros. La hauteur du vol semble dépendre de plusieurs facteurs comme du relief, de la présence d’eau, du climat, du vent ou du fait que le vol se fait de jour ou de nuit. Les oiseaux qui utilisent le vol battu volent, selon les espèces, du ras du sol jusqu'à 900 m la nuit avec une moyenne autour de 400 m. Les spécimens qui ne migrent pas ne volent pas aussi haut. Certaines espèces, pour se réserver un temps de repos, se laissent tomber puis remontent, se laissent de nouveau retomber, etc.

 

  Vol de grues cendrées qui

privilégient le vol à voile

Comme la migration en vol battu demande beaucoup d'énergie, les espèces qui pratiquent ce genre de vol font des pauses fréquentes. En outre, elles accumulent plus de graisse que les autres espèces pendant la période de zugunruhe. Ces espèces sont moins soumises aux vents.

 

Le vol à voile

Les oiseaux recourant aux ascendances thermiques pour planer volent à une altitude comprise entre 2 000 et 6 000 m, cependant des vautours ont été observés à 11 000 m. Une fois au sommet de l’ascendance, les oiseaux entament une trajectoire descendante dans la direction souhaitée jusqu'à ce qu'ils retrouvent une autre ascendance. Pour des raisons d'aérodynamique, les espèces qui utilisent ce genre de vol voyagent de jour et évitent le plus possible les grandes étendues d'eau.

 

La nage

Les juvéniles des guillemots de Brünnich effectuent une migration à la nage sur plus de 1 000 km, accompagnés par leurs pères, eux-mêmes incapables de voler car en période de mue. Le Plongeon arctique procède lui aussi, mais moins spectaculairement, à une migration pour le début du trajet à la nage. Certaines espèces de manchots effectuent de grandes migrations en pleine mer comme les Pygoscelis.